Pour la première fois en 2016, le nombre de SAS nouvellement créées est passé devant celui des créations de SARL, selon les données révélées par l’Insee. 56 % des sociétés nouvellement créées étaient des SAS contre 40 % pour les SARL, les autres formes de sociétés – SA, SNC – ne représentant que 4 % des créations d’entreprise en 2016.
Cette hausse est principalement due aux SASU ou SAS à associé unique ou unipersonnelle : elles représentaient 33 % des créations de société en 2016 contre 8 % en 2012. Comparativement le nombre de SARL a fortement baissé.
Tandis qu’elles représentaient 29 % des créations en 2012, les SARL unipersonnelles (EURL) n’en représentent plus que 16 % en 2016. Idem pour les SARL, qui sont passées de 48 % des créations à 24 % entre 2012 et 2016.
Tel un loup solitaire, vous préférez lancer votre business seul et vous avez bien raison. Les associés sont potentiellement des gens qui veulent prendre votre place donc autant les écarter d’entrée. Mais se lancer seul ce n’est pas facile, c’est même un parcours semé d’embûches. Alors pourquoi choisir la SASU, en quoi ce statut est-il le chouchou des indépendants qui n’ont pas froid aux yeux pour lancer un business qui va leur rapporter gros ?
Comment bien choisir son statut de SASU ?
Tout dépend du type d’entreprise que vous allez créer : si vous misez sur une startup à fort potentiel de croissance, la SASU offre une liberté très forte dans la rédaction de vos statuts. La SASU est en fait une SAS ne comprenant qu’un seul associé, c’est à dire une seule personne.
Comment séduire son banquier ?
Une belle idée, un concept innovant nécessite souvent de devoir vendre son projet auprès des banques comme un vrai commercial. Le business plan doit apparaître comme solide, fiable et cohérent. En cas de capitaux jugés insuffisants par le banquier, celui-ci peut refuser le prêt quémandé.
Combien coûtent les formalités ?
Entre l’annonce légale de SASU aux alentours de 100€, les frais de greffe, l’aide pour la rédaction des statuts, prévoyez une enveloppe de 500€.
Choisir la SASU pour ne pas être soumis aux cotisations sociales
Si l’associé unique de la SASU choisit de se verser des dividendes, il n’est pas soumis aux cotisations sociales. Contrairement au dirigeant de l’EURL, travailleur non-salarié, qui doit quant à lui reverser une partie du montant de ses dividendes. En contrepartie, La rémunération accordée au président de SASU est soumise aux charges sociales salariales et patronales. Il faut noter que leur montant est plus élevé que dans le cas d’une EURL.
Facile de passer en SAS si vous accueillez un associé
Pour accueillir un ou plusieurs associés, il lui suffira simplement de céder une partie de ses actions : la SASU deviendra une SAS, ce qui ne constitue pas une transformation de société. Donc pas besoin de publier d’annonce légale pour passer de SASU en SAS. Attention toutefois, les cessions d’actions sont assujetties à une taxation de 0,1 % à la charge de l’acquéreur, le taux passe à 5 % si plus de la moitié de l’actif de la société est constitué d’immeubles (la condition s’apprécie au moment de la cession ou durant l’année précédente).
A partir de quand le président de la SASU doit-il opter pour un commissaire aux comptes ?
La désignation d’un commissaire aux comptes dans les SASU n’est obligatoire que si l’une des conditions suivantes est remplie :
– la SASU dépasse à la clôture de l’exercice deux des seuils suivants : total du bilan supérieur à 1 million d’euros, chiffre d’affaires HT supérieur à 2 millions d’euros, et/ou nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice dépassant 20 salariés,
– la SASU contrôle d’autres sociétés.